On va voir si ça marche le « naked man »

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A l’exception de petits examens radiologiques comme des clichés de poignets, nous demandons au patient d’adopter une tenue adaptée à la radio (ou au scan, ou à l’irm hein). A l’école radio, comme en stage, comme le veut le bon sens, et puis tant qu’on est respectueux des gens de manière générale, on nous apprend à respecter la pudeur des patients. NORMAL me direz-vous.

On confie au mieux une blouse, au pire on conseille de garder le t-shirt s’il est en coton et pas serti de sequins, de clous, ou tout autre ouvrage métallique. On explique aux patients, et puis non, on n’a pas envie de les mettre nus pour le plaisir – même quand il s’agit de rugbymen en souffrance – alors blouse, pyjama, cache donc ce que nous n’avons pas besoin de voir…

Malgré cela, il apparaît de manière très fréquente que les patients sortent nus de la cabine en assénant qu’ils « s’en fichent », qu’ils ne sont « pas pudiques » et qu’on a en vu d’autres. C’est vrai, des corps nus, blessés, en souffrance, las, patauds, costauds, malades, robustes, on en voit tous les jours. C’est vrai, parfois, on ne voit plus qu’ils sont exposés, parce que trop l’habitude.

Je comprends que l’on soit à l’aise avec son propre corps et qu’on n’ait pas envie de s’embêter à se préparer longuement – relativement – pour un examen aussi court qu’une radiographie. Je comprends que l’on succombe au « vous avez l’habitude vous en voyez tous les jours ». Il n’empêche que nous ne nous y attendons pas toujours, et que nous ne sommes pas nécessairement à l’aise avec ce genre de surprises. Pour les patients comme pour nous.

2 réponses à « On va voir si ça marche le « naked man » »

  1. Vous avez raison. Mais je crois que ce comportement n’est pas sans lien avec les pratiques des médecins. Peut-être que les nouvelles générations de médecins sont plus sensibilisées au respect de la pudeur des patients mais il arrive encore en allant chez un gynécologue d’être invitée à se déshabiller entièrement, sans proposition de blouse et sans plus d’explication. Alors peut-être que certains patients ont été habitués à ce qu’on fasse peu de cas de leur pudeur…

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    1. C’est très vrai, il y a bien des changements à effectuer encore ! Certaines politiques d’établissement ou comportements médicaux/paramédicaux sont hélas toujours ancrés dans de vieux réflexes inappropriés.. donnant aux patients une marche à suivre bien floue.

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